Claire Scriven, ministre des Industries forestières en Australie, est venue sur le théâtre des incendies de 2022. L’occasion de confronter les expériences
Claire Scriven, ministre des Industries forestières en Australie, est venue sur le théâtre des incendies de 2022. L’occasion de confronter les expériences
Clare Scriven, la ministre de la filière forestière d’Australie méridionale, a gravi la dune du Pilat, ce vendredi 4 août. Accueillie par Frédéric Dubosc, le président de Groupama Forêt Assurances (MISSO), elle répondait là à une invitation de la société d’assurance.
« Après les incendies de l’été dernier, une délégation de forestiers est allée voir comment l’Australie, qui jusqu’à présent est la région du monde ayant le plus brûlé, a fait face », explique Pascal Mayer, le directeur général de MISSO en évoquant les gestionnaires, pompiers, mais aussi investisseurs et assureurs.
Durant l’été austral 2019-2020, 18,6 millions d’hectares de forêt ont brûlé en Australie et 33 personnes ont péri. « Depuis, les primes d’assurances ont bondi et beaucoup d’exploitants ont renoncé à s’assurer mettant en place d’autres dispositifs », constatent les assureurs.
La ministre a notamment grimpé la dune du Pilat pour embrasser la vue du massif Testerin.
L’aménagement en jeu
Lors de cette visite, Clare Scriven a rencontré la délégation française et acceptée, cet été, à la faveur d’une tournée en Europe, de venir sur le bassin d’Arcachon.
De représentants de la forêt privée (SYSSO) et de la forêt publique (ONF), la Défense de la forêt française contre les incendies (DFCI), des pompiers et des membres d’Interco, l’organisme du Conseil régional en charge de la promotion du savoir-faire agricole et forestier Aquitain l’ont encadrée, à La Teste-de-Buch et également à Marcheprime.
« Une des conclusions de nos échanges est que lorsque la forêt est gérée et aménagée, le risque incendie peut être considérablement réduit », retient Pascal Mayer évoquant, en filigrane, une culture du feu que des années de faible sinistralité avaient éloignée des esprits.
« La France présente l’avantage, par rapport à l’Australie, d’avoir un maillage dense du territoire en hommes, en aménagements et en équipements […] Mais si en Australie l’essentiel des incendies ont pour cause la foudre, en France 90 % sont dus à une cause humaine. C’est pour cela que nous estimons avoir un rôle à jouer en matière de prévention, de diffusion des bonnes pratiques et des obligations réglementaires », conclut Pascal Mayer.
Par Sabine Menet